malheureusement, c'est ça mon regret... J'ai laissé mourir mon grand-père sons le revoir, [silence]... Je n'ai pas eu beaucoup de relations affectives avec mon père. Par contre, mon grand-père [sanglots], c'est l'homme le plus malheureux que je n'ai jamais vu de ma vie. Il parait qu'il est mort en 1921. La famille m'a écrit qu'il se demandait quand j'allais revenir. Il demandait quand étaient les vacances. Il savait que je pouvais revenir pendant les vacances. Une autre chose m'a favorisé un peu dès que j'ai commencé à apprendre le japonais. Mon cousin issu de germains au 6e degré appartenait à la branche aîné du lignage. Il était le maire de notre commune à la fin de l'ancien régime et sous les Japonais. Dès que j'ai commencé à lire un peu de chinois classique, il m'a dit: "Chez toi, il n'y a pas de place pour étudier, quand tu veux travailler, viens dans notre maison". C'était la manifestation de la solidarité familiale. Evidemment, je l'ai aidé un peu quand il y avait un agent japonais. Je faisais l'interprète. Ce cousin n'avait pas tellement de considération pour mon grand-père qui étiait plus âgé que lui, mais dès que j'ai commencé a être un peu près de ce cousin, ce dernier est allé l'inviter à une petite réception qui avait lieu. Mon grand-père lui a répondu: "Qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse avec un vêtement comme cela et ma tête comme cela". Il y avait aussi de l'entêtement chez mon grand-père. yoksim Il me disait toujours: "Il ne faut pas avoir "l'ambition". Il ne faut pas avoir de yoksim [avidité], le coeur noir. En coréen c'est mal traduit alors que c'est simplement la volonté de faire quelque chose. Il me disait toujours que pour vivre, il ne fallait pas avoir de yoksim. Pour lui, c'était