Allemagne, Je visais un travail dans cette clinique. J'ai fini par l'obtenir et en revenant de Berlin, le soir même, le 22 décembre 1922, j'y suis entré. J'ai travaillé jusqu'en 1927. Nous étions trois ou quatre Coréens et nous travaillions à mi-temps. Ils nous appréciaient beaucoup. Cette clinique a produit au moins trois licenciés de l'Université. *[M. Li a été licencié ès Lettres (1934-35). Il préparait un certificat après l'eutre: certificats de littérature, d'histoire de l'art, d'ancien français, d'histoire. En 1935-36, il a commencé à préparer une thèse sur Anatole France et le XYIIle siècle. Pour cela, il avait une carte de lecteur à la bibliothèque. Aprés, il s'est dirigé vers la phonétique puis vers la linguistique. Il a suivi pendant dix ans les coure de M. Guillaume à l'Ecole pratique des Hautes Etude. Il connaissait bien M. Fouché, directeur de l'Institut de phonétique de Paris. En 1942, il fit la connaissance de Haudricourt et de Martinet. On l'a encouragé à écrire une grammaire coréenne.] C'est comme cela que j'ai pu commencer à aller à l'Alliance française, et étudier. En 1928, mon camarade Han Suryong n'était plus en état de travailler. Grâce aux soins à l'hopital, il vivotait, mais il lui fallait un travail pour pouvoir vivre. Que faire ? J'ai quitté la clinique. En travaillant à la demi-journée, je gagnais 100 f. par mois, nourris logé et blanchi et 15 f. pour la boisson, c'était la tradition. Avec 115 f., je n'avais pas la possibilité de l'aider. Alors, j'ai décidé de quitter la clinique et cette situation providentielle pour moi. J'avais à peine commencé mes études à la Sorbonne. J'ai cherché un travail. J'ai été valet de chambre de Marcel L'Herbier, le cinéaste qui est mort l'année dernière ou il y a deux ans. J'avais lu une annonce dans Le Figaro. J'étais payé 600 f. avec cela je pouvais aider mon camarade. Evidemment, lui aussi savait qu'il dépendait de moi et il a décidé de retourner au pays. Il est parti le mois de décembre 1928. Il n'a pas vécu longtemps, il a dû mourir en 1936 de la toberculose. Un jour de 1930, j'ai un recu une lettre tragique. Il avait contaminé sa femme et sa femme était morte. Il était