province (Kwanch'alsa). Dans cette plaine, il y a trois rivières. L'une, la plus importante, coule juste à l'ouest de la ville de Hamh\˜ung. Elle prend sa source près de la frontière entre la province du P'y\˜ongan et du Hamgy\˜ong. Il y a là la chaîne des Monts Nangnim qui se trouve à une cinquantaine de mètres de la maison où j'ai vécu. Un peu plus à l'ouest coule une autre rivière. C'est à peu près la seule plaine de riziculture de la région du Nord-est. Lignage Le village regroupait un peu moins d'une centaine de maisons, qui appartenaient presque toutes à même la famille [patrilignage], à la même souche, celle de Yi. Les Yi de Ch'\˜onju, la famille royale du y\˜onnan, dont l'origine se trouve dans la province du Hwanghae, à l'Ouest. Je ne sais pas dans quelle mesure c'est vrai ou non. A l'âge de 15-16 ans, j'ai participé à la réédition du registre du lignage. *[Ce devait être au début des années 10. Il a dû mettre à jour les dates de naissances des registres des gens de sa famille pour les besoins de l'administration japonaise. C'est ainsi qu'il a mis qu'il était né en 1898. Selon son épouse, il paraît qu'un jour en bêchant son champ, il s'est rendu compte qu'il s'était trompé de deux ans et qu'il avait rejeuni tous les gens de deux ans, car il s'était rappelé qu'il était né l'année du singe (1896). Le fait est courant à l'époque, cf. la biographie de Hong Insun qui a deux ou trois années de naissance.] C'est pour cela que je m'en rappelle un peu. Notre ancêtre viendrait de la Chine. Evidemment, puisque tous le Coréens se sont donnés un nom chinois. Mais cela n'est pas impossible non plus. Dans la province du Hamgy\˜ong, les Yi ne sont pas nombreux. Nos ancêtres, les Yi du y\˜onnan, se sont installés à Hamh\˜ung. C'était une région peu peuplée. La politique royale exilait les gens dans les régions peu habitées, c'était l'une des rares