je ne me faisais pas naturaliser. "Vous avez toutes les conditions requises, m'a-t-il dit: marié avec une française, des enfants français, des diplômes universitaires français. Vous n'auriez pas ces embêtements." Je lui ai dit: "Comment changer mon faciès oriental ?" En 1960 une de mes filles a épousé un Tunisien. Son mari, ingénieur des Ponts-et-chaussées a été directeur du port d'Alger plusieurs années, deux ou trois ans après l'indépendance de l'Algérie. Ma fille, institutrice, était partie en coopération. Elle voulait inviter toute la famille à passer les vacances à Alger et à Tunis. J'ai essayé d'avoir le visa. Ni l'Algérie, ni la Tunisie ne m'ont accordé de visa. J'ai le passeport de la Chine nationaliste. Tous mes enfants y sont allés. A ce moment-là, je me suis demandé si pour la facilité du transport, du voyage, je ne ferais pas mieux de prendre la nationalité française. J'avais un vieux camarade qui travaillait au Ministère de la famille et de la population. Je lui ai un jour écrit pour lui demander quelle était la possibilité pour moi d'être naturalisé. Il est venu jusqu'ici. Je lui ai demandé quelles étaient les conditions. Il m'a dit: tu as toutes les conditions sauf une, la plus difficile: tu es trop vieux pour faire ton, service militaire". Bon, n'en parlons plus. Heureusement, depuis quelques années, depuis cinq ou six ans, ils m'accordent facilement [mon permis de séjour]. Il suffit d'aller à la préfecture du Val de Marne. Il y a trois ans, je suis allé en Hollande. L'année dernière, nous sommes partis quinze jours en Italie. Maintenant, je n'ai aucun problème. Le grand-père de Bernard est un, musicien connu. Il y a trois ans, à Rotterdam, à Amsterdam, on a donné des grands concerts de Koechlin pendant plusieurs jours. Je suis trop bavard.