l'Association culturelle Franco-chinoise. Il y avait pas mal d'étudiants Chinois qui profitaient de ce bateau. Tous les étudiants chinois pouvaient prendre ce bateau et ceux qui n'avaient pas les moyens pouvaient trouver du travail. Nous avions un passeport de complaisance, un passeport chinois. Je n'ai pas changé de passeport [voix forte]. Je m'appelle Ll LONG-TSI. En 1949, un de mes anciens camarades, que j'ai connu ici et avec qui j'étais suffisamment lié est devenu sous Syngman Rhee un personnage de marque. Il se nommait Kong [prononcé con]. Il est venu ouvrir en 1949 la première légation sud-coréenne à Paris. Il a cherché à savoir où j'étais. A ce moment-là, nous habitions à Sceaux. Par l'amitié d'autrefois, je l'ai fréquenté. Je suis allé le voir. Il avait installé son bureau au Grand Hôtel du Quai d'Orsay, à côté de la Gare d'Orsay. Il avait réuni les Coréens de Paris pour commémorer le 1er mars 1919. J'y suis allé. Sa façon d'agir ne m'a pas plu. Il avait laissé sur une table le couvert ?? pour le chef d'Etat Syngman Rhee que je n'aimais pas. Ça me déplaisaît. Je ne disais rien. Au moment de partir, il a appelé son secrétaire et lui a dit de changer mon passeport. Mon humeur a sursauté. J'ai dit: "Tant que la Corée restera divisée en deux, je ne prendrais passeport du Sud, ni du Nord. C'était la rupture avec ce Kong. Les parents de mon ancien gendre, qui est tunisien, tenaient un boutique de diététique. Un jour, mon gendre m'a rapporté des prospectus sur le ginseng. Ce Kong était devenu directeur d'une affaire de ginseng. Il était originaire de Kaes\˜ong qui était un grand centre de culture du ginseng. Dans les années soixantes, j'ai eu pendant un moment des difficultés pour circuler avec ce passeport. J'ai même envisagé de me faire naturaliser. Dans les années 50, j'ai même été appelé au tribunal correctionnel pour le renouvellement de ma carte d'identité. Je suis allé à la préfecture de police. Un commissaire m'a reçu et m'a demandé pourquoi