de cette montagne coule un affluent du Yalou. Nous avons traversé cette rivière et nous sommes arrivés chez les parents de ma belle-mère. Le lendemain, pour rejoindre le chemin de Hamh\˜ung, nous sommes revenus à Kot'ori où mon père et mon grand-père avaient des connaissances. Ils ont raconté les événements survenus la veille. Deux gendarmes japonais étaient logés chez une personne du village, Tong Taeyon, l'un des notables du village. Les guérillas ont essayé d'attraper ces Japonais, mais ils se sont enfuis. Ils les ont cherchés dans les champs de chanvre qui étaient proches. Un jeune, qui était hardi, pénétra dans le champ de chanvre à la recherche des Japonais qui s'étaient enfuis ailleurs. Les autres lui ont tiré dessus par méprise et l'ont tué. Tong Taeyon, qui avait logé les Japonais, a reçu une balle. Heureusement, il était seulement blessé. Le lendemain, sur le chemin de retour au village familial, en descendant les plus grands cols, nous étions dépassés par des convois portant des blessés. Nous nous sommes installés dans le village. Mon père a fait le colporteur-marchand. Il allait acheter à la ville des toques, des fils. Je me rappelle à propos de mes nattes. Pour les Coréens, il fallait conserver les nattes. Il fallait défaire les nattes, les peigner. Même avant l'annexion, en 1908, 1909, on avait creé dans notre commune une école moderne dans l'un des bâtiments qui appartenait à la branche aînée de notre famille, plus aisée. Ils avaient des toits de tuiles. C'est là qu'on avait installé l'école. Mon père était très inquiet au sujet de mes cheveux. "Si tu te fais couper les cheveux, tu ne me reverras plus." Pourtant, j'ai fini par me faire couper les cheveux. J'étais tellement plus à l'aise. A ce moment-là, il fallait apprendre le japonais. L'école communale n'était pas officielle, mais il fallait suivre les programmes. L'annexion a été signée le 23 août 1910. Pratiquement, on recevait une éducation japonaise. Parfois, des Japonais venaient nous enseigner le japonais. Il y avait peu d'écoles secondaires. Il y avait trois écoles secondaires à Séoul, deux dans d'autres villes plutôt au