Mon grand-oncle aussi aimait bien l'alcool. Or, mon grand-père a eu pendant toute sa vie la haine des alcooliques. C'était la dissenssion entre mon grand-père et son frère cadet. Mon grand-père circulait dans la région. Il fabriquait des nattes (totchari). Il était très habile. Il allait couper dans les marécages les joncs qu'il faisait sécher lui-même. De temps en temps, il venait chez son frère pour me voir et s'occuper de moi. L'école Sa préoccupation était de me mettre à l'école dès que je serais capable d'apprendre quelque chose. Quand j'ai eu quatre ans, je me, rappelle très bien, des circonstances aussi, il est venu pendant quelques jours et il m'a conduit chez le maître du village qui était d'ailleurs un parent de la famille Yi. J'ai commencé a ânonner les caractères chinois, heureusement, dans un certain sens. Si je n'avais pas commencé à apprendre les caractères chinois, je serais devenu très certainement l'idiot du village. Je ne pouvais pas sortir, ces gosses, qui étaient plus ou moins mes cousins éloignés, me surnommaient "yeux de boeuf". De plus, mes cheveux étaient ondulés et pas lisses comme eux. Dès que je sortais, on me fichait par terre, on me tirait les cheveux et trois ou quatre gamins étaient sur moi. C'est là aussi probablement l'explication de ma timidité. Je n'osais pas sortir. Heureusement, j'ai commencé à apprendre les caractères chinois. Dans le malheur, il y a quelque chose qui vous sauve. A ce moment-là, 95% des Coréens étaient absolument illettrés, mais la tradition de l'apprentissage des lettrés était ancrée dans toutes les familles. A l'école, un maître s'installait, accroupi et les enfants s'accroupissaient tout autour dans une pièce qui était grande comme les